L'occupation serait ancienne puisque Zinswiller se serait développé à partir d'un camp romain mais rien ne le prouve réellement.

Les premières mentions du village datent de 742 et 746 lors d'un don de terres situées à Ciciones-wilare en faveur  de l'abbaye de Wissembourg.

En 828, a lieu un échange de propriétés entre l'abbaye de Schwartzbach et le comte Erkinga. En 884, l'Empereur Charles le Gros offre ses propriétés situées à Zinswiller à l'abbaye d'Andlau.

Vers 850, on comptait 17 fermes.

 

En 1178, on y trouve encore des possessions de l'abbaye de Sturzelbronn.

En 1245-1246, entre Zinswiller et Offwiller, fut fondé, par les chevaliers de l'Ordre Teutonique, le couvent de Dahn. Les bâtiments se trouvaient sur le ban d'Offwiller et les terres ainsi que l'étang sur le ban de Zinswiller.

Notre village était sur un chemin des pèlerins de Saint Jacques, d'où le saint patron de l'église catholique.

 

Zinswiller appartenait en fief aux comtes de la Basse-Alsace, qui l'ont vendu en1332 aux Sires de Lichtenberg. Les comtes d'Ochsenstein y possédaient également des droits qu'ils vendirent aux Sires de Lichtenberg, en 1456.

Incorporé au bailliage d'Oberbronn, Zinswiller passa en 1480, aux comtes de Deux-Ponts-Bitche puis en 1551, suite au mariage avec Amélie de Deux-Ponts-Bitche, au comte Philippe 1 de Linange-Westerbourg, qui y introduit la Réforme, en 1568.

 

Les origines de l'usine de Zinswiller semble remonter à la seconde moitié du XVI°.

La présence sur ses terres d'une importante quantité de minerai de fer, de grandes forêts et d'un cours d'eau à débit assez régulier, a sans doute incité le comte Louis de Linange-Westerbourg à faire construire une fonderie.

Les premières années d'activité de l'usine étaient difficiles.

Le village a subi les méfaits de la guerre de Trente ans, qui empêche l'usine de tourner; les habitants abandonnent leur village et se réfugient dans les villes fortifiées.

La localité est déserte à partir de 1635.

Au lendemain des traités de Westphalie, l'usine doit être relevée de ses ruines: la reconstruction entraîne une importante immigration de spécialistes du fer qui s'étend jusqu'au XVIII°, originaires de Suisse, de la Forêt Noire, de Bavière, du Tyrol, de Lorraine, de Belgique et du Luxembourg.

En 1766-67, l'usine fut rachetée par Jean III De Dietrich au comte de Loewenhaupt.